À Paris, il n’y a pas de zones ou de quartiers « dangereux » à éviter, tout simplement parce qu’aucun, ici ou ailleurs, n’est sûr à 100 % . Aucun des 20 arrondissements de Paris ne devrait être évité a priori.
Les incidents de petite délinquance se produisent souvent précisément dans les endroits les plus fréquentés et les plus « célèbres ».
Il est également vrai que les cent kilomètres carrés de la ville ne sont pas tous aussi beaux et ordonnés que la rue de Rivoli ou la place Vendôme.
Nous nous contenterons d’indiquer quels quartiers, peut-être plus que d’autres, procurent aux touristes une impression de moins grande tranquillité, sachant pertinemment que ces vérités ne sont pas absolues.
Également, nous aborderons ici des quartiers et arrondissements de Paris, c’est-à-dire de tout ce qui se trouve à l’intérieur du boulevard périphérique, soit 90 % des points d’intérêt pour un touriste souhaitant visiter Paris.
Les banlieues sont une autre affaire, et nous vous renvoyons vers le dossier de ce média pour en savoir plus… Un facteur qui joue souvent un rôle déterminant est l’heure de la journée : un même quartier devient moins rassurant en fin de soirée ou la nuit , alors que vous dormez probablement déjà à l’hôtel, alors qu’en journée, il est normalement habitable.
Dans ce classement, nous ne considérons pas comme dangereuse la présence de clochards, ou de sans-abris, présents presque partout . Ils apparaissent le soir, mais on peut aussi les trouver en journée, occupant les bancs, les trottoirs abrités des ruelles, ou dormant sur les grilles d’aération du métro.
On les trouve aussi sur les bancs et dans les couloirs du métro et du RER. Ils sont généralement inoffensifs, tout au plus un peu bruyants à cause de l’alcool et ne dérangent presque jamais les touristes, sachant pertinemment que leur présence n’est tolérée par la police que tant qu’ils ne causent pas de nuisances.
Voici les zones et les quartiers où vous devriez être plus prudent …
Les zones proches des gares Gare du Nord et Gare de l’Est
Nous sommes dans le 10e arrondissement. La gare du Nord est la gare la plus fréquentée d’Europe , avec 700 000 voyageurs par jour et, selon certaines sources, 10 à 15 trafiquants de drogue à la fois. Elle est desservie par trois lignes de métro et des trains pour la banlieue nord .
Dans les rues entourant ces deux gares , vous trouverez des gens de banlieue qui se rassemblent ici pour flâner sans raison .
Le quartier est peu touristique, mais propose de nombreux hôtels et des prix légèrement inférieurs à la moyenne de la ville. Choisissez votre hôtel avec soin en consultant les avis, car le service client y est également moins présent.
L’hôpital à côté de la gare du Nord dispose d’une chambre pour les toxicomanes , qui tôt ou tard errent dans ces rues.
Les quartiers au nord de Montmartre
De la rue Caulaincourt au boulevard Périphérique, avec également le secteur du marché aux puces de Clignancourt-st Ouen. Nous sommes dans le 18e arrondissement.
Le quartier est sans intérêt, les touristes n’ont donc guère de raison de s’y rendre, si ce n’est pour visiter le marché aux puces. Heureusement, il y a peu d’hôtels, donc le risque d’erreur est faible. Attention aux petits pièges, surtout dans le métro (lignes 4 et 12) dans ce quartier.
Les quartiers à l’est de Montmartre
Entre Barbès-Rochechouart et Château Rouge, nous sommes dans le 18e arrondissement, classé ZSP (Zone Spéciale de Protection). Hormis le magnifique marché de la Goutte d’Or et quelques fresques murales, le quartier est sans intérêt, malgré sa proximité avec Montmartre.
Les visages que l’on croise à toute heure près du carrefour Barbès sont déconseillés. Il est connu pour être l’un des principaux lieux de trafic et de trafic de drogue .
Inutile de l’éviter complètement, marchez tout droit, en évitant le contact visuel, et personne ne vous importunera. Le quartier est souvent patrouillé par des policiers en civil, et il serait insensé pour ces individus, pourtant très encadrés, d’importuner les passants.
On y trouve plusieurs hôtels et appartements, même économiques, mais si vous lisez attentivement les avis , beaucoup décrivent des immeubles pas toujours bien entretenus, sans ascenseur et pas toujours propres.
Le quartier entre LesHalles et Pompidou
Le quartier est central, juste en dessous se trouve la correspondance entre le RER de banlieue et le métro. C’est la plus grande station de métro d’Europe , divisée en trois secteurs, et abrite même un commissariat de police.
Le quartier est bondé en journée , mais le soir, les rues, réservées aux bureaux, se vident et l’ ambiance change .
Comme dans le quartier des gares du Nord et de l’Est, des groupes de jeunes et d’individus peu recommandables s’y rassemblent souvent pour flâner. Ils cherchent parfois un prétexte pour semer la confusion. Si vous les croisez, poursuivez votre chemin calmement.
En journée, soyez prudents dans le quartier de la Fontaine des Innocents . Il y a quelques années, le réaménagement du centre commercial des Halles a été achevé , avec l’intention d’améliorer l’ensemble du quartier.
La zone entre la Tour Eiffel et le Trocadéro
Nous comprenons l’attrait de la Tour Eiffel illuminée, mais après minuit, ne vous aventurez pas dans les jardins bordant les bassins du Trocadéro, ni sous les arbres du Champs-de-Mars. Restez tranquillement sur la grande pelouse sous la tour.
On y trouve de tout : des SDF ivres, du trafic de drogue, de la prostitution.
Le Bois de Boulogne
Le Bois de Boulogne est un immense parc boisé , un peu en périphérie de la ville. Il est très beau le jour, mais que faire le soir ?
Si vous séjournez au camping du Bois de Boulogne , prenez un taxi pour rentrer.
Si vous choisissez de garer votre camping-car, garez-vous à côté d’autres campeurs dans les rues proches du camping.
Le quartier de Pigalle
Le quartier perd de plus en plus sa réputation de bordel où tout tourne autour du sexe. Certes, beaucoup d’établissements de ce genre y sont concentrés, mais beaucoup, comme le Musée de l’Érotisme, ont récemment fermé. De plus, le quartier est toujours lumineux et animé. Il reste quelques endroits où l’on passe la nuit et repart un peu pompette… mais que faites-vous encore à vous promener à 2 heures du matin? Même en journée, vous pourriez apercevoir une personne étrange sur les bancs du trottoir central bordé d’arbres . Ne vous demandez pas ce qu’elle attend, passez votre chemin.
Évitez les groupes ou les fêtes de jeunes turbulents, de locaux et d’autres touristes, que vous pourriez croiser entre le Moulin Rouge et la place Pigalle .
En pleine nuit, surtout le week-end, des bagarres entre groupes de jeunes ivres sont possibles. Mais que faites-vous là ? À ces heures-là, des commissariats de police en uniforme, voire en civil, sont toujours présents.
Si vous souhaitez uniquement prendre une photo du célèbre Moulin Rouge, l’arrêt de la ligne 2 du métro où descendre est Blanche (et non Pigalle).
Montparnasse
Nous sommes dans les 14e et 15e arrondissements. Le quartier, moins central que les autres, est composé de larges boulevards bordés de hauts immeubles haussmanniens.
Peut-être que les grands espaces et le fait que les restaurants et brasseries ne soient pas aussi proches les uns des autres que dans le Quartier latin donnent un sentiment de solitude à ceux qui rentrent chez eux le soir en empruntant les larges trottoirs .
Évitez plutôt les zones sombres et cachées près de la tour Montparnasse et de la gare Montparnasse.
Le quartier au sud du Père Lachaise et de la porte de Bagnolet .
Nous sommes dans le 20e arrondissement, classé ZSP. Le trafic et la consommation de drogue y sont plus présents. Les quartiers plus marginaux, proches du périphérique , n’ont pas vraiment l’ ambiance typiquement parisienne . On pourrait vous demander de l’argent ou de la monnaie.
Pour éviter d’en garder un mauvais souvenir, prenez un taxi ou un Uber pour rentrer à votre hôtel le soir.
La zone au nord du bassin de la Villette
Nous sommes dans le 19e arrondissement, classé ZSP . Entre Stalingrad et Riquet . C’est
un quartier périphérique, mais pas dangereux, du moins en journée. Tard le soir, le trafic de rue se développe et devient beaucoup plus visible, avec de petits groupes de personnes flânant sur les trottoirs, parfois sur des dizaines de mètres.
Ici, la gêne n’est pas tant causée par les dealers que par les usagers , qui peuvent d’abord importuner les touristes en leur demandant de l’argent, puis se promener dans le quartier sous l’influence de l’alcool.
Si vous avez un hôtel à proximité, vous pourriez peut-être choisir de rentrer en taxi ou en Uber le soir.
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